Välimerkkien käytöstä chat-keskusteluissa

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Jatko-opintojeni loppuvaiheilla minulla oli joitakin tutkimusharrastuksia, jotka liittyvät välimerkkien käyttöön ranskankielisissä chat-keskusteluissa.

Tutkimusteni mukaan kirjoitetussa kielessä tavallisesti pisteen ilmaisemaa päättyvyyttä chat-keskusteluissa ilmaisi useimmiten “nollamerkki” eli välimerkin poisjättäminen.

Jatkuvuutta puolestaan ilmaisi kolme pistettä. Lisäksi kolmea pistettä käytettiin mm. vuoron fragmentoimiseen, ja se liittyi myös usein erilaisiin puhetoimintoihin kuten uuden osallistujan mukaan tulemiseen, tervehdyksiin, puhutteluun ja chatistä poistumiseen. Pisteiden lukumäärä ei ollut vakio: se saattoi olla enemmän kuin kolme tai vastaavasti vain kaksi. Pisteiden lukumäärä ei kuitenkaan tutkitun aineiston valossa vaikuttanut olevan olennaista välimerkin tehtävien kannalta. Kolmen pisteen tehtävä tyylikeinona vaikutti erityisen selvältä silloin, kun se liittyi dialogipartikkeliin, lyhenteeseen tai interjektioon. Silloin se toimi ylimääräisenä kontekstualisointikeinona, jonka tehtävänä oli johdatella vastaanottajan tulkintaa. Kolme pistettä saattoi esimerkiksi viitata osallistujien yhteiseen tietämyskenttään  (tyylin: “muistathan vielä sen, kun…”) tai valmistella keskustelukumppania epämieluisaan vastaukseen (tyyliin: “lähdetkö tänään leffaan kanssani?” – “no tuota…”).

Huutomerkillä ja kysymysmerkillä oli tutkitussa aineistossa samanlaisia huudahdusta ja/tai kysymystä ilmaisevia tehtäviä kuin kirjoitetussa kielessä yleensäkin. Niiden lukumäärän kasvattaminen yhtä suuremmaksi loi vaikutelmaa puhutusta kielestä ja kompensoi puheen prosodisten piirteiden (äänen voimakkuus, sävelkulku, jne.) sekä ei-kielellisen viestinnän (ilmeet, eleet, jne.) puutetta.

 

Tässä kolmen pisteen käyttöä koskevat johtopäätökseni (ranskaksi):

« D’une manière générale, les fonctions des points de suspension sur les tchats semblent donc être liées à l’indication de la continuité et à la fragmentation du tour. Ces fonctions dites principales se chevauchent cependant souvent avec différents emplois interactionnels et stylistiques. En effet, lorsque les points de suspension s’associent aux termes d’adresse et aux salutations, ils peuvent notamment faciliter les actions de s’introduire dans la conversation, de recevoir un nouveau participant, de s’adresser à une certaine personne, de quitter le forum, etc. Le nombre des points constituant le signe de ponctuation n’est pas fixe : bien que la majorité des occurrences consistent en trois points, le nombre des points peut aussi être supérieur à trois ou bien réduit à deux. Le nombre des points ne semble cependant pas être très pertinent sur le plan des fonctions véhiculées par le signe de ponctuation.

Les fonctions stylistiques des points de suspension varient naturellement selon le contexte. L’emploi stylistique est particulièrement clair lorsque les points de suspension s’associent à une particule discursive, à un acronyme ou à une interjection. Dans ces cas, le signe de ponctuation constitue un indice de contextualisation supplémentaire, servant à guider le processus de l’interprétation de(s) destinataire(s) (Gumperz 1982, 1992). Plus précisément, les points de suspension semblent dans ces cas souvent mettre en valeur la fonction modale de l’élément lexical auquel ils s’associent et souligner l’impression de la subjectivité typiquement véhiculée par ce type d’éléments (Kerbrat-Orecchioni 1984 ; Fernandez 1994).

Conformément à leur emploi typique dans la littérature, les points de suspension apparaissant sur les tchats semblent souvent être utilisés pour créer un effet du prolongement inexprimé de la pensée à la fin du segment terminé (Grevisse et Goosse 2007 : 138 ; Riegel, Pellat et Rioul 2004 : 91). De plus, ce signe de ponctuation véhicule souvent un sous-entendu (Drillon 1991 : 406), qui peut notamment constituer une référence au champ commun des connaissances des participants. Sur le plan interactionnel, les fonctions stylistiques des points de suspension peuvent aussi être employées notamment pour préparer l’interlocuteur à une réponse non préférée. Souvent, ce signe de ponctuation semble également créer un « effet d’oralité » dans le dialogue écrit14 : il peut notamment servir à imiter une pause ou un débit particulier de la parole (Grevisse et Goosse 2008 : 138 ; Riegel, Pellat et Rioul 2004 : 91 ; Werry 1996 : 56–57).»

Lähdeviite:

 

Tässä välimerkkien käyttöä yleisesti koskevat johtopäätökseni (ranskaksi):

« L’emploi de la ponctuation sur les tchats semble donc relever à la fois des fonctions traditionnelles des signes de ponctuation ainsi que des traits spé- cifiques des dialogues en ligne. Autrement dit, tout en respectant constamment un principe d’économie et un style familier, les fonctions traditionnelles des signes de ponctuation y sont mises au service de différents buts interactionnels.

En raison de la structure technique des dialogues de tchats, l’emploi d’un signe conclusif est le plus souvent redondant. Pour cette raison, la fonction conclusive du point y est typiquement véhiculée par le signe «zéro», c’est-à- dire, par l’absence du signe de ponctuation.

Les points de suspension constituent un signe multifonctionnel sur les tchats. Typiquement, c’est la fonction continuative traditionnellement attribuée à ce signe qui est mise au service des buts interactionnels et stylistiques divers. De même, les points de suspension sont souvent employés sur les tchats pour contribuer à la structuration interne du tour.

Comme l’a constaté C. Werry (1996), les signes de ponctuation sont employés pour compenser l’absence des traits prosodiques et paralinguistiques sur les tchats. Cela est particulièrement évident dans le cas des occurrences multipliées du point d’interrogation et du point d’exclamation. Dans l’interaction face-à-face, l’effet stylistique véhiculé par la multiplication de ces signes serait typiquement créé par des moyens prosodiques et paralinguistiques. De même, les points de suspension apparaissant à l’intérieur d’un tour y sont souvent employés pour créer un effet d’interruption ou d’allongement.

A la manière des émoticones (qui représentent des traits extralinguistiques de l’interaction), les signes de ponctuation constituent souvent des «indices de contextualisation» dans les dialogues de tchats. Autrement dit, ils servent à guider le processus de l’interprétation du destinataire et à indiquer comment le contenu du tour devrait être interprété. Mais à la différence des émoticones, les signes de ponctuation servent naturellement toujours aussi à indiquer la conclusion, la continuité, l’exclamation ou l’interrogation. » 

Lähdeviite:

  • Lehtinen, Mari (2010): La  « grammaire » de la ponctuation sur les tchats francophones. In: Havu J., Klippi C., Hakulinen S., Jacob Ph. & Santisteban Fernández J. (eds.), Actes du XVIIe Congrès des Romanistes Scandinaves, Tampere (Finland), August 12-15, 2008. [Tampere Studies in Language, Translation and Culture. Series B 5]. Tampere University Press, Tampere, 746-759 (julkaistu internetissä).